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Développement durable ??? Agenda 21 ??? Grenelle de l’Environnement ???

Témoignage :
« Saint-Etiène-du-Vigan enfin détruit ! Au tour de Maison Rouges

Mercredi 24 juin à 17 heures, le barrage de Saint-Etienne-du-Vigan sur l’Allier supérieur a été soufflé par l’explosion des charges réparties sur l’ouvrage. C’est la première fois en France qu’un barrage EDF est démantelé pour restaurer une rivière à saumons. Situé dans le département de la Haute-Loire sur le Haut-Allier, le barrage de Saint-Etienne-du-Vigan stérilisait depuis un siècle une trentaine d’hectares des meilleures frayères à saumon du bassin de la Loire. Il ne produisait plus les dernières années que 1,5% de la production du département de la Haute-Loire. C’est à l’automne 1997 que la retenue a été vidée, profitant d’une crue de 80 m3/s permettant de diluer les sédiments accumulés dans la retenue et de minimiser l’impact sur les écosystèmes en aval. L’impact de cette vidange totale a été minime, en raison du bas niveau de pollution de la retenue, située très en amont, dans un environnement peu industrialisé. Le coût global du démantèlement est estimé à 14 millions de francs, comprenant notamment 7,2 millions de francs pour des mesures d’accompagnement destinées à combler la disparition de la taxe professionnelle payée par EDF et à valoriser le patrimoine saumon et le site. La décision de démanteler Saint-Etienne-du-Vigan a été prise dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature lancé par le gouvernement le 4 janvier 1994, et qui inclut également la démolition d’un autre barrage, celui de Maisons-Rouges, sur la Vienne. Les travaux de démolition de cet ouvrage hydroélectrique de 5 mètres de haut, qui a rendu inaccessibles environ 800 hectares de frayères sur l’ensemble du bassin de la Vienne, ont débuté début septembre et sont quasiment terminés. Au bilan positif de ce programme est également à noter la construction de la passe à saumons du pont-barrage de Vichy. Par contre, la salmoniculture prévue sur le Haut-Allier compte déjà deux ans de retard sur le programme, et l’on peut se demander s’il s’agit de dysfonctionnements ou d’un manque de volonté. La salmoniculture est en effet indispensable au sauvetage de l’espèce, tant le nombre de reproducteurs est faible : en 1997, seulement 389 saumons ont été comptabilisés à leur passage à la passe de Vichy. Les retards successifs ne peuvent que menacer encore plus la survie du saumon de la Loire et de l’Allier. Autre bémol au tableau : si la démolition de Saint-Etienne-du-Vigan s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes au plan technique, le volet communication a été réduit au minimum. Pourtant, SOS Loire Vivante avait été associée au comité de pilotage de l’opération, qui avait décidé d’un plan de communication important. Finalement, le dynamitage final du barrage s’est déroulé à une date improvisée, et sans que la presse nationale n’y ait été invitée. La nouvelle, importante pourtant puisque c’était la première fois qu’un barrage EDF de cette importance était démantelé en France, est donc passée plus inaperçue qu’elle n’aurait dû. EDF préfère sûrement faire connaître son savoir-faire en matière de construction plutôt que de démantèlement de barrages... Bakun, Nam Theun II, Trois Gorges, Narmada, Bio Bio... Volga, Danube, Elbe, Loire...

Chambonchard : retience du gouvernement ; chantage de l'EPALA

Le 3 juillet dernier, Dominique Voynet, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, émettait des doutes sur l’utilité du barrage de Chambonchard, lors d’une visite sur le site en compagnie d’une délégation de Loire Vivante, des élus locaux et de représentants de l’EPALA. Mettant en avant la responsabilité de l’Etat “d’être rigoureux dans l’utilisation des fonds publics”, et rappelant les réticences du Ministère de l’Agriculture à payer son écot, la ministre a mis en avant la volonté gouvernementale de procéder “à une évaluation du plan Loire phase 1 et à une préparation de ce que devrait être un plan Loire phase 2”. Pour cela, une étude sur la mise en valeur de la Haute-Vallée du Cher a notamment été commandée à l’architecte Cantal-Dupart, qui a par ailleurs traité le volet urbanisme du Plan Loire à Brives-Charensac. “On n’est pas dans une logique du tout ou rien,” a déclaré Mme Voynet, qui a cité quelques projets d’infrastructures ou d’équipements locaux, notamment en matière de tourisme, qui pourraient éventuellement faire passer la pilule d’un abandon du projet auprès des élus locaux.

Chantage et désinformation... A la suite de cette visite, les habitants de l’agglomération de Montluçon se retrouvaient inondés de luxueux dépliants les alertant “des graves risques encourus si le barrage de Chambonchard n’était pas réalisé”... et l’EPALA en appelait “au respect de la parole donnée surtout lorsqu’il s’agit de celle de l’Etat”. Puis l’organisme public, lors d’un comité syndical le 9 juillet, décidait, “en l’attente (...) de la confirmation par l’Etat de sa participation au financement de l’opération Chambonchard, de suspendre tout engagement financier nouveau pour les opérations prévues dans le Plan Loire Grandeur Nature”. Il demandait également des indemnités correspondant aux dépenses déjà engagées par l’EPALA pour Chambonchard.

... qui éludent les problèmes de fond L’EPALA considère, en effet, l’absence de déblocage du financement de l’Etat en faveur de Chambonchard comme une rupture unilatérale du partenariat du plan Loire. Pour justifier sa décision, l’EPALA rappelle les différentes positions prises en faveur de Chambonchard depuis le protocole d’accord signé entre l’Etat, l’EPALA et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne en 1986, ce qui est encore le meilleur moyen d’éluder la question de fond qui est : un barrage pour quoi faire ? Les interrogations exprimées par Madame Voynet ont, au contraire, le mérite de poser ces problèmes.

Chambonchard et l’EPALA inutiles... Comme nous l’avons toujours répété (voir entre autres SOS Loire Vivante Infos n°36), les besoins en eau potable, industrielle et agricole ne nécessitent pas la création d’une nouvelle retenue, et l’amélioration de la qualité de l’eau passe par un renforcement des efforts de dépollution et non par le recours au soutien d’étiage, qui ne fait que diluer les pollutions. En transformant un débat d’utilité publique en marchandage avec l’Etat, l’EPALA réduit le plan Loire à une dimension strictement politicienne et démontre une nouvelle fois son incapacité à être l’acteur d’une gestion moderne du fleuve dans le respect des équilibres naturels. Avec la menace de l’EPALA de ne plus financer aucun nouveau programme non signé avant juillet 98 par l’organisme, ce n’est pas la nécessité de poursuivre le plan Loire qui est en cause. C’est en revanche la question de l’utilité de l’EPALA qui est posée.

...le saumon sacrifié ? En outre, Eric Doligé, président de l’EPALA, vient d’appliquer cette décision de manière particulièrement maladroite. En septembre, il a en effet annoncé ne pas accepter un soutien financier de plus de 4 millions de francs de la Commission Européenne pour la restauration du saumon et le fonctionnement de la salmoniculture du Haut-Allier ! Il prétend ainsi mettre en péril un programme urgent, puisqu’il s’agit de sauver de l’extinction la dernière souche de saumon sauvage d’Europe continentale, susceptible de repeupler dans l’avenir les rivières désertées. Eric Doligé ne semble pas se rendre compte que son chantage révèle l’EPALA pour ce qu’il est : un groupe de pression attaché à faire des barrages à tout prix, même s’ils sont inutiles, et qui n’a fait semblant d’avoir des préoccupations environnementales que pour faire passer son délire bétonneur, et en particulier le barrage de Chambonchard. En refusant un soutien financier pour essayer de torpiller un projet dont l’utilité est unanimement reconnue, l’EPALA fait la démonstration que l’utilité publique est la cadette de ses préoccupations. Puissent les collectivités territoriales qui le financent s’en souvenir, en particulier celles qui auront à pâtir des petits jeux de pouvoir de son exécutif. Dans cette affaire, l’EPALA croit remettre en cause les efforts de restauration de l’écosystème ligérien. Mais ce programme pourrait être mené sans l’EPALA dont l’engagement financier était somme toute modeste. Une ou plusieurs collectivités territoriales (des régions par exemple) pourraient assurer une part du financement et obtenir la participation de l’Europe.

Décision cet hiver ? Quant à la décision finale, Dominique Voynet a donné deux rendez-vous : le prochain CIADT (Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire), et les discussions de plan Etat/régions, qui doivent avoir lieu en décembre. Mme Voynet a déclaré qu’avant la réunion du CIADT, “il faudra (...) qu’on ait procédé non seulement à l’évaluation du plan Loire première phase, mais aussi à la définition des grandes orientations de la suite.” Orientations béton ou orientations protection ?

Cascade de la Beaume : du positif mais une logique déroutante 2 :

A la suite de l’enquête publique de juin, lors de laquelle 1500 opposants au projet se sont manifestés sur les registres, l’arrêté préfectoral concernant le prélèvement complémentaire des eaux des sources du Besson et du Roulon, en amont de la cascade de la Beaume, a autorisé la dérivation de 35 litres/seconde au lieu des 70 litres/seconde demandés dans le projet initial. Il a suivi en cela l’avis du commissaire-enquêteur.

La cascade de la Beaume menacée : Déjà amputée des deux tiers de son débit naturel par le Syndicat des Eaux du Besson- Roulon qui dessert 60 000 habitants, la cascade de la Beaume, située à quelques kilomètres du site de Serre de la Fare, reste pourtant l’une des petites merveilles de la Haute-Vallée de la Loire, à laquelle la population reste très attachée. L’opposition massive des habitants locaux s’est traduite par une participation importante à l’enquête publique et par la création d’un collectif regroupant les communes concernées et des associations. Ce collectif a diffusé dans le département une pétition (voir le texte en encadré) qui a été signée par près de 5000 personnes, demandant qu’une étude globale sur les besoins en eau du bassin du Puy-en-Velay et de l’Emblavez, ainsi qu’une étude sur les mesures alternatives (économies d’eau, interconnexion des réseaux, utilisation d’autres ressources...) soit réalisée avant qu’une décision ne soit prise.

On décide avant, on étudie après... Le préfet s’est engagé à ce que, selon les directives de la Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement saisie sur cette affaire par le collectif, une étude globale sur les besoins en eau du bassin du Puy soit réalisée d’ici deux ans. De plus, le syndicat du Besson-Roulon devra également engager les études nécessaires afin de trouver, dans un délai de cinq ans, de nouvelles ressources et de concrétiser des économies d’eau au moins équivalentes en débit à l’autorisation accordée. Le Ministère a indiqué que “sur la base du résultat de ces études, la nécessité du maintien du prélèvement d’eau à l’amont de la cascade devra être réexaminée”. On reste quand même confondu devant la logique du processus : on prend la décision avant, on étudie après ! Il aurait été logique de mettre toutes les alternatives en œuvre au préalable, pour éviter de mettre gravement en danger l’un des plus pittoresques affluents de la Loire amont, surtout lorsque l’on sait que les pertes dans les réseaux de la ville du Puy sont de l’ordre du prélèvement de 70 litres/seconde initialement demandé... Nature Haute-Loire et SOS Loire Vivante ont donc décidé de continuer à s’opposer au projet et notamment à attaquer l’autorisation de prélèvement devant les tribunaux compétents.

LETTRE-PETITION AIDEZ-NOUS A SAUVEGARDER LA CASCADE DE LA BEAUME !

Un projet de détournement supplémentaire des eaux des sources du Besson-Roulon, qui alimentent la cascade de la Beaume dans la Haute-Vallée de la Loire, a été soumis à enquête publique du 4 mai au 5 juin 1998 inclus. Ce projet, initié par le syndicat des eaux du Besson-Roulon, est destiné à garantir les seules pointes de consommation de la période estivale, à l’horizon 2010, sur le bassin du Puy-en-Velay, en tablant sur une augmentation de consommation contestable. A l’origine, avant les captages de 1963, le débit naturel de la Beaume était de 360 l/s. Si ce nouveau prélèvement était imposé, il ne resterait qu’un débit de 50 l/s, soit une diminution de 85%. La seule grande cascade du département, site touristique majeur pour la Haute-Vallée de la Loire, serait à jamais mutilée, ce qui est à l’encontre de tout développement durable. L’équilibre naturel et les richesses faunistiques, floristiques et aquatiques du ruisseau de la Beaume, déjà très fragilisés, doivent absolument être préservés. S’il n’est pas question de nier les impératifs économiques, la nécessité de garantir un approvisionnement régulier, il est indispensable et urgent de mieux prendre en compte l’intérêt de protection des milieux naturels, de préservation de la ressource en eau, surtout dans les parties hautes du bassin. Il existe d’autres solutions qui n’ont pas été étudiées : diverses économies d’eau, recyclage des eaux industrielles, utilisation contrôlée des eaux de surface... Les soussignés s’opposent donc à ce projet de détournement, qui relève d’une gestion de la ressource non patrimoniale, et demandent qu’une étude globale sur les besoins en eau de l’agglomération ponote soit lancée. A l’initiative du préfet, un groupe de travail doit être constitué, regroupant les différents usagers, gestionnaires et protecteurs de la ressource, afin de trouver la meilleure solution possible, à court et à moyen terme. Le collectif est composé de : AAPPMA de Chadron - ACCA de Solignac/Loire - ADLA - Association des Villageois d’Agizoux - Association Des Gardes aux Vallées - Fédération Départementale de Pêche - Nature Haute-Loire - SOS Loire Vivante - Syndicat des Eaux de Cayres-Solignac - Conseils municipaux du Brignon, Cussac/Loire et Solignac/Loire.

Brèves et divers UN NOUVEAU BUREAU L’AG de SOS Loire Vivante, qui s’est tenue le 28 juin à Chambonchard lors de la Fête des Rivières, a entériné un conseil d’administration et un bureau légèrement modifiés et dit au-revoir au président Jean-Claude Arnulf, resté en fonction quatre ans. Le CA a élu Jean Celle comme nouveau président. Merci à l’ancien et bienvenue au nouveau !

AGREMENT NATIONAL POUR SOS Après s’être vu refuser par les autorités de la région l’agrément régional en 1997 (voir bulletin n°33), SOS Loire Vivante a reçu (paradoxalement !) l’agrément national au titre de la protection de l’environnement. Cet agrément, accordé par le Ministère de l’Environnement, atteste du bien-fondé du travail de SOS Loire Vivante en faveur d’une gestion des fleuves respectueuse de l’environnement. Il permettra notamment à l’association d’agir en justice au niveau national.

UNE BROCHURE SUR LE SAUMON SOS Loire Vivante, avec le soutien de divers partenaires institutionnels et privés, vient d’éditer la brochure : “Sauver le saumon de la Loire et de l’Allier - Un enjeu capital pour les générations futures”. Cette brochure de 12 pages, richement illustrée de photos et cartes, présente l’espèce Salmo Salar L., la situation du saumon de la Loire et de l’Allier ainsi que le programme de sauvegarde de l’espèce lancé dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature. Ce document destiné au grand public, aux enseignants et à tous les amoureux de la nature, sera en vente au prix de 20F (+ 10F de frais de port) au local de SOS Loire Vivante et auprès de différents dépositaires (syndicats d’initiative, magasins, etc.) Soutenez les actions de l’association en faveur du saumon en commandant votre brochure !

BARNIER VISITE BRIVES-CHARENSAC L’aménagement du troisième seuil de Brives-Charensac se poursuit en ce début d’automne. Après une mise en service provisoire au printemps prochain, l’ensemble des seuils sera définitivement fonctionnel en septembre 1999. Lors de sa visite à Brives-Charensac en septembre, Michel Barnier, ancien Ministre de l’Environnement à l’origine du Plan Loire, a pu observer les avancées des travaux et s’est déclaré en faveur d’un élargissement du Plan Loire à d’autres communes.

ERIC DOLIGE MIS EN EXAMEN POUR CONCUSSION Nous l’apprenons par la presse : Eric Doligé, président du Conseil Général du Loiret et président de l’EPALA, a été mis en examen en septembre pour concussion (définition du dictionnaire : “perception illicite par un agent public de sommes qu’il sait de pas être dues”). Les faits reprochés remontent à 1992, lorsque M. Doligé, était à la fois député, conseiller général et maire de Meung-sur-Loire.

SOS LOIRE VIVANTE A 10 ANS ! Souvenez-vous, c’est en octobre 1988 qu’un millier de manifestants brandissant des poissons multicolores manifestaient au Puy contre le barrage de Serre de la Fare. Quelques mois après la création du comité en février 1988, qui aurait parié sa tête à l’époque sur un abandon du projet ? 1999 sera l’occasion également de fêter les 10 ans du début de l’occupation du site et du Rassemblement Européen qui avait amené 10 000 personnes au Puy fin avril 1988. Un groupe de travail va être mis en place pour organiser des manifestations de célébration de cet anniversaire : plusieurs petits évènements pourraient voir le jour, et il faudra étudier l’opportunité d’une grande fête ! Contactez-nous si vous voulez faire partie du groupe de travail.

Rivières d'Images “Rivières d’Images et Fleuves de Mots” a remporté un franc succès pour sa première édition 1997/98, avec 53 classes de primaires et collèges (plus de 1000 enfants de la maternelle au collège) répartis sur l’ensemble du bassin de la Loire (15 départements), qui ont envoyé leurs œuvres.

Diversité et qualité des œuvres Le jury, placé sous la présidence de l’artiste Môrice Bénin, a souligné la difficulté de faire un choix devant cette représentation de la diversité du bassin, illustrée par des techniques et formes tout aussi variées qu’originales et belles (recueil géant alliant poésie et arts plastiques, collage sur bâche transparente, triptyque d’aquarelles réalisées avec l’eau du ruisseau voisin, maquette de bateau de Loire, recueils de poésie, panneaux avec collages et poèmes... impossible de lister chaque œuvre !) Les œuvres ont traduit un réel travail de prise de conscience, tant dans la restitution artistique (le jury a constaté que les réalisations, poussées au niveau de la technique et du travail, s’inscrivaient dans un contexte de recherche) que dans les initiatives qu’elles ont suscitées : nettoyage du lavoir du village, création d’un jeu pédagogique sur l’eau, visite des travaux du plan Loire...

Le guide pédagogique conçu par SOS Loire Vivante et ERN, invitant chaque classe à explorer son petit coin de Loire ou d’affluent local dans sa globalité (aspects écologiques, historiques, géographiques, ethnologiques) et à restituer cette recherche sous forme artistique poétique ou plastique, avait donc atteint son but. L’intention du projet est en effet d’intégrer l’art comme moyen de connaissance et d’amener les enfants, par le biais de la création artistique, à s’approprier leur petit bout de rivière et leur environnement. Cette approche du cours d’eau s’est réalisée par des sorties sur le terrain et par un travail de cartographie, pour que les enfants prennent conscience de leur “adresse écologique”, c’est-à-dire leur situation géographique au sein du bassin de la Loire, adresse constituée des noms des cours d’eau qui se succèdent, de l’affluent près duquel l’école se situe (même si ce n’est qu’un ruisseau) jusqu’à la Loire.

Remises des prix et voyage des enfants L’opération s’est conclue lors de la remise des prix à la mairie de Blois, le 23 juin, en présence de Bernard Valette, maire-adjoint de Blois et vice-président de la région Centre, de la classe de M.Papin lauréate du 1er prix en arts plastiques (en remplacement de la classe lauréate du Grand Prix qui n’avait pu se déplacer) et sous la présidence d’honneur de Mme Genevoix, épouse de Maurice Genevoix, grand chantre de la Loire. Après avoir présenté un extrait sur la Loire de Rémi des Rauches, oeuvre de Maurice Genevoix, lors de la remise des prix, la classe de M.Papin est ensuite restée pour un petit séjour à Blois offert par SOS Loire Vivante et ERN, où elle a pu découvrir la Loire sous différents aspects : visite de l’exposition “Pour une Loire Vivante”, découverte des berges du fleuve et promenade en futreau (embarcation traditionnelle) avec l’Observatoire Loire de Blois, veillée conte et jeux sur la Loire et ses animaux, visite du château de Chambord... Une cérémonie de remise des prix aux lauréats de Haute-Loire a eu également lieu au CDDP du Puy-en-Velay. Cet évènement a permis de présenter, sous forme de diaporama, les œuvres réalisées par les enfants.

Expositions et publications Une volonté essentielle du projet étant de valoriser le travail des enfants à travers des publications et des expositions, les œuvres ont voyagé à Orléans où elles étaient exposées à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne de fin juin à la mi-juillet, puis dans le Puy-de-Dôme, lors du Festival de l’Eau du Massif Central du 13 au 20 juillet. Chaque œuvre représentant une interprétation du patrimoine fluvial local, l’exposition des œuvres est une manière de reformer le territoire du bassin de façon symbolique, et de donner toute sa dimension à l’art comme vecteur de communication et de connaissance. Les œuvres des classes lauréates en poésie ont été également publiées dans le numéro de septembre de la revue “Décol’”, revue de poésie pour l’enfance et la jeunesse.

Lancement de la deuxième édition L’édition 98/99 est désormais lancée, avec déjà une petite dizaine d’inscriptions. Les objectifs principaux cette année sont de reconduire l’opération en approfondissant la démarche pédagogique et en organisant la communication avec les enseignants, et de développer le volet européen. Sont ainsi envisagées des rencontres entre les réalisations artistiques des classes du bassin de la Loire et les travaux scientifiques des enfants du bassin de l’Elbe, où un programme pédagogique d’analyse de la qualité de l’eau a été mis en place auprès des écoles. La mise en réseau des écoles et des enseignants sera également privilégiée avec la mise sur Internet des œuvres et des rencontres avec les enseignants. »

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