L'INTRODUCTION :
C’était en 1995 que l’on avait évoqué, pour la première fois, « la Route à Lapins » à SAINT-AY. J’en profite pour rendre hommage à François JEANSON, tête de liste de l’époque. Un homme d’exception, mélange de VENTURA et GABIN articulé par AUDIARD, ancien patron de la « Grande Tour », restaurant magnifique, table exceptionnelle. Les réunions de la liste d’opposition de l’époque à laquelle j’appartenais, à sa table, un vrai bonheur ! A SAINT-AY, il s’agissait donc de supprimer un passage à niveau par un pont sur voie ferrée et mettre en œuvre « une jointure routière avec la Nationale 152 ». C’est fait. C’était aussi en 1995, qu’on avait rencontré un employé de la DDE qui faisait une « visualisation d’un hypothétique pont sur la Loire ». Je fais attention à ce que j’écris sinon les procès de l’époque promis mais jamais lancés pourraient revenir d’actualité… La liste d’opposition municipale de Saint-Ay n’avait pas été poursuivie car le « professionnel en place de l’époque » savait bien que le « classé sans suite » aurait été la seule réponse donnée. Dire qu’à l’époque, on avait été maladroit est vrai, dire que j’avais tremblé quand « on » m’avait menacé de Tribunal Correctionnel ET Administratif etc…, NON. Déjà, à l’époque, de bonnes prédispositions en matière juridique… La majorité d’alors toujours en place avait, à l’époque, dit il n’y aura rien avant 25 ou 30 ans… et ignorait qu’un agent de la DDE était passé par là…
LES OUTILS :
1 - De l’A10 (péage de MEUNG SUR LOIRE) jusqu’à JOUY LE POTIER.
2 - L’A71 n’est pas loin…
3 - De l’A19 qui va de l’A10 (péage d’Artenay) à l’A6 (péage de Courtenay)
4 - L’appellation élégante : « Axe « Fluidité » » (au singulier) pour les franchissements de Loire SULLY SUR LOIRE et MEUNG SUR LOIRE avec, pour objectif, « améliorer les échanges entre le Sud et le Nord de la Loire ».
5 - Ajouter le Pont de MARDIE au milieu.
6 - On tiendra compte aussi de l’A60.
Faut-il que je fasse un dessin ?...
LES FAITS :
7 ans plus tard, en Mai 2002, les études de fuseau sont actées et terminées en Août 2004 au Conseil Général. Le pont est donc revenu d’actualité par délibérations départementales de 2005 (juin et décembre) et 2006 (septembre), … A BAULE. Je ne doute pas des compétences de la DDE pour préférer le pont à BAULE plutôt qu’à SAINT-AY. Reste que les enjeux ont évolué d’où le déplacement de ce pont plus, surement, tout un tas de considérations politiques, démographiques etc…
Quand on regarde le fuseau :
1 - Sous les projecteurs, un Préfet en retraite qui ne veut pas qu’on touche à sa propriété.
2 - Derrière les projecteurs, d’autres notables discrets entre BAULE et MEUNG – Nord… mais tout aussi préoccupés, méthodes différentes, plus influents ?... En effet, avec « la suppression des missions relatives au barreau nord (liaison RD3-RD2) en raison de l’abandon pur et simple d’une partie du projet objet du marché … avec indemnisation du maître d’œuvre à raison de 2 116.43 € HT »… Alors, on troque RD3-RD2 pour RN152-RD18 « uniquement », autorisation de programme NSR03-OP 2000.1, opération R0000263 (Extrait de la délibération de septembre 2006).
LES RAPPORTS ET LES PRISES DE POSITION :
- 2007 : rapport de Bruxelles qui indique « L’impact cumulé de la construction simultané de trois ponts, à faible distance les uns des autres, dans une zone de conservation fortement protégée, semble excessif, même si chaque projet semble approuvés individuellement par les autorités locales. Ainsi l’UNESCO l’a clairement établi, la Loire et son intégrité écologique font partie du Patrimoine Mondial… Elle considère également qu’aucune raison légitime ne semble justifier, à ce stade, la construction d’un pont supplémentaire sur la Loire à proximité de MEUNG SUR LOIRE, et invite les autorités à réexaminer ce projet ».
- 2007 : Le « Grenelle de l’Environnement » bloque les projets autoroutiers, désapprouve les projets de « nationales de type autoroutier » et l’A19 est l’avant dernier projet autoroutier à voir le jour ce qui va entrainer le développement des nationales et départementales à suivre avec l’évolution de la décentralisation.
- A la « Une » de la « Rép. » du 9 Janvier, Monsieur le PSCGSDLPDLFUMP45 ironise contre l’Opposition « Il vaut mieux conserver les seuls franchissements hors ORLEANS datant de l’époque de Jeanne d’Arc pour faire passer les trafics de 2010, c’est une logique implacable. ».
- A la « Une » de la « Rép. » du 6 février, sont publiés les éléments du rapport de Bruxelles. Et… Je cite Monsieur le PSCGSDLPDLFUMP45 « Notre but n’est pas de passer en force ».
- A la « Une » de la « Rép. » du 13 février, Monsieur le PSCGSDLPDLFUMP45, est sur le terrain d’une étude de plateforme de ferroutage au sud de JANVILLE dans l’Eure et Loire. Tiens ?… dans mon épisode 7 « de la mondialisation jusqu’à chez nous ! Transmission de pensée, quand tu nous tiens…
LES ARGUMENTS :
On ne peut pas mentir sur un calendrier. Sur qui ironise Mr le PCG etc… ? L’opposition ou, plus grave, les consignes européennes et nationales ? Les camions respecteront-ils ? Comment prévenir ? Et les voitures, encore plus facile, elles éviteront le passage par le péage Orléans Centre pour prendre l’A71. L’augmentation du flux routier est à craindre, ici, en pleine nature… On est pourtant tous capables de comprendre les projections démographiques, les nécessités de desservir les zones industrielles, l’objectif de désenclaver ORLEANS et l’AGGLO sans oublier la projection sur PARIS et dessiner des parallèles sud pour désenclaver pour rejoindre les autoroutes A10, A71, A6. Nationale, Pont Baule et ses raccordements, reste à observer de près les tracés et le suivi des expropriations… L’Assemblée Départementale a voté une délibération qui autorise le Président à poursuivre en diffamation quiconque évoquerait « Le Grand Contournement d’Orléans ». Donc, je ne le ferai pas, je parlerai du « Smurtz ». Dons, dire que le « Smurtz » existe est mal posé, tout simplement parce qu’on ne lutte pas contre les évolutions de notre société qui bouge. On les encourage. On les encadre. On se les approprie. On s’adapte avec intelligence, ensemble. On ne se réduit pas à ne tourner qu’autour de soi car on aggrave des cassures plutôt que de chercher à les soigner. Ainsi, notre Société se sclérose plutôt que de prospérer.
LE CANTON DE BEAUGENCY :
Et notre bon Conseiller Général ET Maire sortant dans tout ça ? Est-il sorti de son bureau pour partir en enquête ? A-t-il accompagné le projet de près ? Jusqu’où est allée sa réflexion ? Quelle projection a-t-il fait ? A-t-il été pédagogue avec nous ? A-t-il associé son voisin Président du Conseil général, Sénateur du Loiret, Président de la fédération UMP Loiret pour expliquer à tous, retenir des avis ? Ou seule, la pression nationale et européenne peut les faire plier ? Les Maires du canton, outre recevoir, l’information, quels moyens ont été mis à leur disposition pour objecter ? Où sommes-nous, nous les citoyens ? On attend que ça vienne ou on participe ? Ou, une fois de plus, notre seul rôle consiste à constater un simple déplacement des nuisances même si une voiture sur la route produit en moyenne 60g de CO2 par km et passe à 100g en ville ? Pourtant, ce franchissement de Loire serait si bien accueilli s’il n’était procédé autrement qu’au mépris de la population…
LA CONCLUSION :
Gageons que les « castors, les chauves-souris, les habitats naturels ligériens, les espèces végétales protégées au niveau national (Europe oubliée…), les migrations des oiseaux, la mobilité du grand Gibier de Sologne et les grenouilles » (délibération de juin 2005) ne feront pas trop de « dépression nerveuses » dans tout ça… Pour les citoyens, c’est moins sûr…