L’Association Amis d'Anticor a tenu son Assemblée Générale le samedi 24 mai au matin en présence d’une trentaine d’adhérents et de sympathisants (audience plus nombreuse encore que l’année dernière) dont certains avaient fait le déplacement depuis la province. Sept pouvoirs ont été confiés à des membres du bureau et du CA.
Ont participé à l’AG au titre d’Anticor : Séverine Tessier Présidente, Jean-Pierre Guis, vice-Président, Nathalie Bellity, membre du bureau.
Tout cela démontre un intérêt et une implication dont nous nous félicitons.
Après échanges et débat, le rapport d’activités présenté par la Présidente, Catherine Le Guernec a été approuvé à l’unanimité, ainsi que le rapport financier, présenté par le trésorier, Jean-Pierre Roux qui a annoncé que la liste ayant remportée les dernières élections municipales à Boissy Saint Léger (Val de Marne), liste en rupture de ban avec le parti socialiste, pourrait proposer prochainement au Conseil Municipal d’adhérer à Anticor. Nous aurions ainsi au moins trois municipalités « importantes » (en nombre d’habitants) « Anticor » avec les villes d’Asnières (Hauts de Seine) et Berhren les Forbach (Moselle).
Le trésorier a également souligné que, contrairement à la plupart des partis et à de nombreuses organisations, tout adhérent peut demander les comptes à tout moment.
Enfin, il a indiqué que le nombre d’adhérents avait bien augmenté par rapport à l’année 2007, mais qu’à l’échelle nationale il restait trop faible. La question n’est pas de faire de notre association un mouvement de masse, mais d’en faire une association qui compte sur la scène associative. D’où l’effort que chacune et chacun doit entreprendre pour accroître l’audience de l’Association. Combat difficile, car nous n’avons rien à offrir, ni places ni prébendes, mais seulement une conscience citoyenne.
Catherine Le Guernec a insisté sur le fait que notre activité a encore été très soutenue en 2007 : plus d’une vingtaine d’actions dans toute la France, sous forme de conférences de presse, de débats publics, de participations à des colloques, ainsi qu’une forte implication dans les campagnes pour les élections présidentielles, législatives et municipales.
Il s’est actuellement constitué 5 groupes locaux qui sont d’excellents relais pour l’Association.
D’autre part, la situation est financièrement saine.
Les 2 Présidentes d’Anticor, Séverine Tessier, et des Amis d’Anticor, ont ensuite présenté la méthodologie pour aboutir à la fusion avec Anticor. C’est la « fusion-absorption », présentée par la responsable de la commission juridique, Sylvie Angeli, qui a été privilégiée (dissolution des Amis d’Anticor et apport de son patrimoine d’adhérents à Anticor).
Il a été voté à l’unanimité les propositions suivantes, donnant mandat aux CA et bureau sortants des Amis d’Anticor pour :
- travailler avec les instances d’Anticor à la rédaction de nouveaux statuts (ceux d’Anticor) du fait de la fusion des deux associations.
- proposer les nouvelles structures de CA et de bureau
- convoquer à la rentrée une AG extraordinaire des Amis d'Anticor pour voter la dissolution et son absorption par Anticor. Par la suite, Anticor devra tenir une Assemblée Extraordinaire afin de décider la fusion et élire les nouvelles instances.
Séverine Tessier s’est réjouie de cette décision qui nous permettra bientôt de parler d’une seule voix et de peser encore davantage lors des prochaines élections nationales.
Quant à l’organisation de la future association, S. Tessier précise qu’il faudra qu’elle nous permette d’acquérir un second souffle. Elle propose de créer entre autres des porte-parole thématiques.
En ce qui concerne les statuts, elle a proposé que nous travaillions à partir des statuts actuels. Des points restent encore à l’étude, comme le fait d’ester en justice qui continue à faire débat entre nous.
Après un tour d’horizon 2007 elle a souligné la montée en puissance d’Anticor et a déploré la privatisation des politiques publiques (eau, transports, santé, éducation) qui souvent se traduit par favoritisme et intérêts privés au détriment de l'intérêt général par rapport au débat sur les institutions elle a estimé que le compte n'y était pas : Elle a également souligné trois points forts à mettre en avant dans nos actions dans la lutte contre la corruption :
- le non cumul des mandats
- faire de l’absence de condamnation pour des délits financiers ayant trait à l’argent public, une nouvelle clause d’éligibilité
- faire en sorte que l’autorité judiciaire devienne un véritable pouvoir.
Elle a souligné que le code des marchés publics doit conserver toute sa force pour nous préserver de la corruption, même s’il doit faire l’objet d’une mise à jour voir d’une simplification, alors que le pouvoir en place cherche à le détricoter.
Enfin, Séverine Tessier nous a fait une remarque positive : à ce jour des voix s’élèvent au sein de la majorité pour dénoncer l’action gouvernementale au sujet de nouvelles réglementations envisagées pour le lobbying, sur les OGM et autres sujets tout aussi brûlants.
Lors des débats Christophe Grébert, célèbre blogueur de Puteaux, nous a fait part de son expérience et nous a montré comment un simple citoyen muni d’un ordinateur pouvait faire changer les choses dans une ville qui en principe était toute acquise à la famille Ceccaldi-Raynaud. En constituant une liste citoyenne, il a réussi par son implication dans la vie publique à renforcer l’opposition face à une oligarchie toute puissante. Il nous a fait part aussi des chausses trappes auxquels son équipe doit faire face comme toute nouvelle équipe entrant de plain pied dans les affaires communales.
Quant à Philippe Petit d’Asnières, lui aussi nous a fait part de l’expérience de ce rassemblement de citoyens de tous bords, mené par Josiane Fischer adhérente d’Anticor. Excédés par les abus de pouvoirs et autres dérives de l’ancien maire Manuel Aeschilmann, ils ont contribué à fédérer les oppositions à ce « monsieur » et à remporter la mairie.
A l’issue des échanges entre tous les participants et des propositions faites par les instances des 2 associations, les axes d’actions pour l’année 2008 ont été :
- faire signer la Charte Anticor à des collectivités et des villes
- encourager les villes et communes à rédiger leur propre charte éthique incluant leurs spécificités
- développer un outil de lutte contre la corruption économique
- se rapprocher d’associations alliées comme la C6R, UFC Que Choisir, Sherpa afin de se concerter sur des actions communes, partager des moyens (locaux par exemple) pour être plus efficace.
A propos de ces alliances, Jean-Pierre Roux propose de formaliser des partenariats avec lesdites associations.
Il a enfin été convenu de se retrouver tout début juillet pour un Séminaire organisé par les adhérents d’Asnières, ville laboratoire et pilote de la « méthode Anticor ».
Peu avant la clôture de l’Assemblée Générale, celle-ci a procédé à la validation des nouveaux Conseil d’Administration et Bureaux suite à la démission d’un membre du CA et à la venue de nouveaux membres. Rappelons que l’an dernier avaient été élus les CA et Bureau pour deux ans.
Rédacteurs : C. Le Guernec et J.P. Roux
Revu et corrigé : S. Angeli